3 clés pour que ton cheval devienne un "gentil"

  • Apprentissages éthologiques
  • 10 Juin 2021
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3 clés pour que ton cheval devienne "un gentil"

« Nan mais toi tu as de la chance, ton cheval il est gentil ». Mais QU’EST-CE QUE JE L’ENTENDS CETTE PHRASE !!! Souvent, les gens me le disent avant d’avoir pris un cours avec moi (lol).

Vous savez pourquoi ? Parce que dans 99% des cas, leur cheval (qui n’est pas comme le mien hein, parce que le mien est gentil et le leur n’est pas gentil…) devient calme, doux, serein. En fait leur cheval devient un « gentil ».

En fait, je ne crois pas qu’il y ait de chevaux « gentils » et d’autres «  pas gentils » ou « couillons » ou tout autre nom d’oiseau.

Je crois que chaque cheval peut apprendre à être un « gentil ». Il suffit de leur donner la possibilité d’être équilibrés dans leur physique et dans leur mental. Cela leur permettra de lire leur environnement sereinement et ils seront tous prêts à de nouvelles aventures.

Lorsque des personnes au cheval « pas gentil » m’appellent pour travailler là-dessus, je suis ravie de pouvoir les aider. Car mon cheval est devenu un « vrai gentil » et ça nous a permis de gagner beaucoup de confort au quotidien, lui et moi.

Lors de nos premières séances, on travaille, en fonction de la réceptivité des gens, principalement avec 3 clés. Ces clés, elles sont le fondement de toutes mes séances. C’est les clés que je mets en premier quand je travaille Joki au quotidien, mais aussi quand je travaille des nouveaux chevaux ou des nouveaux couples.

1.Ta posture de leader :

Waw.. Ça fait classe dit comme ça, mais imagine : tu es dans la forêt avec un groupe de personnes. La nuit tombe et vous savez pas trop où vous êtes, vous commencez à flipper grave de pas pouvoir rentrer chez vous. (Tu sens le stress qui monte là ?) et bien dans ces moments là, tu as plusieurs types de personnes :

  • Il y a ceux qui paniquent : ils hurlent, ils pleurent, ils te posent des milliers de questions
  • Il y a ceux qui se résignent : perdu pour perdu, ils vont pas marcher plus longtemps..
  • Il y a ceux qui s’éteignent : ils sont rentrés à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils sont là, mais on dirait qu’ils sont plus là.
  • Il y a ceux qui prennent la carte et prennent le groupe en main. Ce sont eux les leaders. Ceux qui te disent « allez go, on va par là, il y a une route, on va le faire les gars ! »

Alors maintenant, dans ce groupe-là, toi tu suis qui ? Le leader bien sûr. Parce que le leader est rassurant, concentré sur son objectif, il n’est pas perturbé par ses émotions. Ça ne veut pas dire qu’il n’a pas d’émotion, mais il en est conscient et il s’en sert pour avancer. Parce qu’il a peur, il va faire fonctionner son cerveau encore plus vite et trouver une solution.

Et bien si on fait un parallèle avec ton cheval, dans des moments de stress ou même des séances au quotidien, demande-toi si, dans l’état de nerf dans lequel tu es, tu te suivrais dans la forêt.

Une fois que tu te seras posé cette question, demande-toi ce que tu peux mettre en place pour devenir ce leader qui tu suivrais si tu étais perdu dans la forêt.

2. La clarté de tes demandes:

« Ton chemin s’arrête là où tes yeux se posent ».

Cette phrase, je l’ai entendu il y a ans maintenant. Je m’en souviens comme si c’était hier. Dans ma tête ça a fait comme un « tilt ».

Ce jour-là, ça a été illustré à l’obstacle. Tu connais cette personne qui n’arrive pas à décoller ses yeux de la barre de son obstacle ? C’est peut-être toi ? Une chose est sûre, ça peut être moi quand les barres montent de trop (oui, oui, je ne suis pas vraiment ce qu’on appelle une casse-cou).  

Enfin tout ça pour vous dire que quand tu demandes à ton cheval de faire quelque chose et qu’il ne te donne pas la réponse attendue, demande-toi si tu as été claire au départ. Quand je dis claire, c’est prendre en compte la façon dont ton cheval communique. Et le cheval communique avec des gestes donc, est-ce que dans tes gestes, ton placement, ton positionnement, ton regard, tu penses être clair avec ton cheval ?

J’insisterai sur le regard en disant qu’effectivement, sur CHACUN des cours d’équitation que je donne, que ce soit à pied ou à cheval, je place TOUJOURS au moins une fois « regarde où tu veux aller » ou « regarde plus loin ». Le regard donne une très bonne indication pour savoir si, toi-même, tu sais où tu vas.

Si tu n’es pas au clair sur où tu emmènes ton cheval et ce que tu veux lui faire faire, il est IMPOSSIBLE qu’il le devine lui-même.

3. La tolérance :

Rho ce sujet-là me tient à cœur, un truc de ouf. La tolérance c’est ne pas en vouloir à ton cheval s’il ne te donne pas la bonne réponse. C’est aussi ne pas t’en vouloir à toi-même si tu ne demandes pas de la bonne façon.

Ce que j’appelle tolérance c’est aussi accepter que tout ne soit pas toujours parfait et que, apprendre, c'est un processus d’essais-erreurs. Si tu ne te trompes pas, tu ne seras jamais à 100% sûre d’avoir compris le processus que tu apprends. Les erreurs te permettent de te réajuster et de comprendre en profondeur ce que tu es en train d’apprendre.

Se flageller en se disant qu’on est nul ou juger son cheval (nan, mais il est trop bête ou il est de mauvaise volonté…) ne résoudra pas ton problème et ne te mettra pas dans des bonnes dispositions pour progresser avec ton cheval.

Si tu pars du principe que l’un de vous a fait une erreur, tu peux la rectifier, il n’y aura pour seule conséquence de vous avoir fait progresser.

 

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout, j’espère qu’il t’aidera au quotidien avec ton cheval. Et n’oublies pas, faire équipe avec ton cheval, c’est prendre en compte les besoins de chacun pour aller dans la même direction.

À bientôt !